Un accès plus rapide aux médicaments prometteurs pour des affections graves est justifié dans certains cas. Cependant, une condition essentielle reste qu’une attention suffisante soit accordée aux preuves du rapport bénéfice/risque et du rapport coût/bénéfice.
Désormais, le CSS recommande également la vaccination systématique des garçons de 9 à 14 ans contre le HPV (auparavant limitée aux filles). Le plus grand bénéfice en termes de santé de la vaccination contre le HPV reste à prévoir chez les femmes, notamment par la prévention du cancer du col de l’utérus.
Le CSS ne recommande pas la vaccination systématique des enfants contre la varicelle. La vaccination est utile dans des situations spécifiques, afin de protéger les groupes à risque chez qui la varicelle peut connaître une évolution très sévère.
Le CSS ne recommande pas la vaccination systématique contre l’herpès zoster chez l’adulte, mais admet que la vaccination peut être envisagée à l’échelle individuelle. Il est toutefois difficile, à l’heure actuelle, de définir un groupe cible pour lequel la vaccination mériterait d’être activement encouragée.
Cet article fait référence à quelques sources d’information utiles sur l’administration de doses élevées d’iodure de potassium en cas d’accident nucléaire : des informations sur les groupes cibles prioritairement concernés par la prise d’iodure de potassium, ainsi que des informations pratiques pour commander, stocker, délivrer et enregistrer les comprimés d’iodure de potassium. Le CBIP rappelle spécifiquement les aspects suivants concernant l’utilisation d’iodure de potassium à doses élevées : (1) l’âge, et (2) le risque de réactions allergiques.
Le présent article propose une mise à jour des connaissances concernant le profil d’efficacité et d’innocuité d’un certain nombre de médicaments mis sur le marché en 2012. Nous avons sélectionné pour cet article les médicaments qui ont un impact dans la pratique générale. Les médicaments suivants sont abordés :
Apixaban (Eliquis®)
Le CBIP estime que l’apixaban, comme les autres anticoagulants oraux directs (AOD), ne doit pas se substituer systématiquement aux antagonistes de la vitamine K (AVK) dans la prévention thromboembolique, et qu’il n’existe pas d’arguments pour privilégier l’apixaban par rapport aux autres AOD.
Ticagrélor (Brilique®)
Le CBIP estime que le ticagrélor est un antiagrégant efficace, mais que l’acide acétylsalicylique reste le premier choix dans la prévention secondaire à long terme après un infarctus du myocarde.
Racécadotril (Tiorfix®)
Le CBIP estime que la place du racécadotril dans la diarrhée aiguë est très limitée: il existe peu d’études de qualité documentant son efficacité. Le racécadotril semble sûr jusqu’à présent, mais son usage concomitant avec un IECA est à déconseiller en raison du risque accru d’angiœdème.
Linagliptine (Trajenta®, en association avec la metformine : Jentadueto®)
Le CBIP estime qu’il n’est pas prouvé que la linagliptine apporte une plus-value par rapport aux autres gliptines, sauf peut-être sa facilitation d’utilisation chez les patients présentant une insuffisance rénale.
Chlormadinone (Helen®)
Le CBIP estime que le risque thromboembolique de la chlormadinone n’est toujours pas clairement établi.
Fébuxostat (Adenuric®)
Le CBIP estime que le fébuxostat, même après 5 ans, n’est toujours qu’un deuxième choix en cas de goutte, par exemple en cas d’intolérance ou de contre-indication à l’allopurinol. Le fébuxostat n’est pas non plus un premier choix dans la prévention ou le traitement de l’hyperuricémie au début d’une chimiothérapie. Le risque de réactions d’hypersensibilité et le profil d’innocuité cardio-vasculaire restent des points qui méritent une attention particulière.
Collagénases de Clostridium histolyticum (Xiapex®)
Le CBIP estime que davantage de données sont nécessaires pour pouvoir évaluer la place des collagénases de C. histolyticum dans la maladie de Dupuytren et la maladie de La Peyronie.
Asénapine (Secrest®)
Le CBIP estime que l’asénapine n’est pas un antipsychotique de premier choix, et que le lithium reste le traitement de référence en cas d’épisode maniaque chez un patient souffrant de trouble bipolaire.
Bélimumab (Benlysta®)
Le CBIP estime que davantage de données sont nécessaires pour pouvoir évaluer la place du bélimumab chez les patients atteints d’un lupus érythémateux systémique actif.
Fingolimod (Gilenya®)
Le CBIP estime que le fingolimod doit être réservé pour le traitement de deuxième ligne des formes très actives de SEP après échec des interférons ß et de l’acétate de glatiramère qui constituent les traitements de première ligne.
Bilastine (Bellozal®)
Le CBIP estime qu’en raison du manque de nouvelles preuves et de son coût plus élevé, la bilastine n’est pas à privilégier par rapport aux autres antihistaminiques H1 dans la rhinoconjonctivite allergique et l’urticaire. Les données concernant son profil d’innocuité cardiaque sont toutefois rassurantes.
Tafluprost (Saflutan®)
Le CBIP estime que la place du tafluprost dans le traitement du glaucome n’est toujours pas clairement établie.