Des cas de psoriasis chez des patients traités par un inhibiteur du TNF ont été rapportés. Le lien de causalité était cependant difficile à établir vu qu’on ne disposait que de cas spontanés. Deux études de cohorte publiées en 2018 semblent confirmer ce risque: elles montrent un risque accru (x2) de psoriasis chez les patients traités par un inhibiteur du TNF, que ce soit pour traiter la spondylarthrite ankylosante ou des maladies intestinales comme la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique, par rapport aux patients qui n’ont jamais reçu un inhibiteur du TNF.
Conclusion de La Revue Prescrire pour la pratique. Les inhibiteurs du TNF sont efficaces dans certaines formes de psoriasis, mais paradoxalement, ils semblent également avoir un rôle dans l’apparition du psoriasis, probablement en raison de leurs effets immunologiques.
Complément du CBIP. Les Folia de janvier 2010 faisaient déjà référence à une mise en garde de la FDA américaine sur la possibilité d’un risque de psoriasis par les inhibiteurs du TNF. Les rapports de cas et les études d’observation ne permettent pas d’établir un lien de causalité. Néanmoins, en cas d’apparition d’un psoriasis après le début d’un traitement par un inhibiteur du TNF, il faut tenir compte du rôle possible de l’inhibiteur du TNF. Ce risque figure dans le RCP des inhibiteurs du TNF.
Sources spécifiques
Anti TNF alpha : psoriasis (suite). La Revue Prescrire 2019 ; 39 (425) ; 187.