En raison de ses propriétés anti-inflammatoires et immunomodulatrices, l’azithromycine suscite de l’intérêt dans le cadre de la COVID-19. En mai 2020, le CBIP concluait que, sur la base des données très limitées disponibles à l’époque, l’azithromycine n’avait pas de place dans le traitement de la COVID-19, que ce soit en première ligne ou à l’hôpital (voir notre communiqué Bon à savoir dans les Folia de mai 2020). Des données récentes viennent le confirmer.
-
Dans une étude britannique (PRINCIPLE), étude randomisée menée en première ligne, l’azithromycine n’a été associée à aucun bénéfice par rapport aux « soins habituels » en ce qui concerne le délai de rétablissement ou la nécessité d’hospitaliser (critères d’évaluation primaires) [The Lancet, en ligne le 04/03/21].1 L’étude portait sur des cas avérés ou suspectés (sur la base des symptômes) de COVID-19 présentant des facteurs de risque de développer une forme sévère de COVID-19.
-
Même en contexte hospitalier, l’azithromycine n’a pas de place [voir Sciensano, Interim clinical guidance for adults with suspected or confirmed COVID-19 in Belgium (version 09/03/21)]. Il est fait référence aux résultats négatifs obtenus avec l’azithromycine dans l’étude RECOVERY, une étude randomisée à grande échelle chez des patients COVID-19 hospitalisés, dans laquelle divers traitements sont comparés aux « soins habituels » [The Lancet, en ligne le 02/02/21].2 Aucun bénéfice n’avait été observé avec l’azithromycine (par voie orale ou i.v.) par rapport aux « soins habituels » en ce qui concerne la « mortalité après 28 jours » (critère d’évaluation primaire, 22% dans les deux groupes) ou la durée d’hospitalisation (10 jours, contre 11 jours) ou le critère d’évaluation combiné « ventilation invasive ou décès » (critères d’évaluation secondaires).
Note: pour tous nos articles relatifs aux médicaments dans la COVID-19: voir les Actualités COVID-19 sur notre site Web.
Sources spécifiques