Des lecteurs continuent à interroger la rédaction du CBIP pour savoir s’il y a une place pour l’azithromycine dans le traitement du COVID-19. La réponse est clairement négative : l’azithromycine n’a pas d’efficacité prouvée dans le COVID-19, et son association avec l’hydroxychloroquine et autres médicaments allongeant l’intervalle QT augmente le risque d’allongement de l’intervalle QT et de torsades de pointes [voir aussi nos communiqués « Bon à savoir » sur le COVID-19 et l’hydroxychloroquine du 18 mars (mis à jour le 03/04/20) et du 07/04/20].
Sciensano mentionne dans sa Procédure pour les hôpitaux et les spécialistes « Traitement des patients hospitalisés » (version la plus récente (en anglais) du 07/04/2020) : « NB: there is no sufficient evidence about activity of azithromycin and therefore no reason to associate this antibiotic to the hydroxychloroquine treatment at this moment. »
 
Il n’y a donc pas de place pour l’azithromcyine dans le COVID-19, ni en première ligne ni en contexte hospitalier. Sachant que la maladie évolue de manière bénigne chez plus de 80 % des personnes infectées, les impressions cliniques d’un effet bénéfique du médicament sont vraiment trop peu fiables pour être prises en compte dans son positionnement.
 
Communiqués « Bon à savoir » publiés précédemment sur l’azithromycine : « Ne pas prescrire d’azithromycine pour le traitement à domicile des patients COVID-19 » (20/03/20) et « BAPCOC: pas de place pour les antibiotiques chez les patients COVID-19 traités à domicile; en cas de pneumonie bactérienne suspectée : amoxicilline ou amoxi-clav » (23/03/20).