: médicament soumis à une surveillance particulière et pour lequel la notification d’effets indésirables au Centre Belge de Pharmacovigilance est encouragée. |
– L’anakinra (Kineret®; chapitre 12.3.2.16.), un inhibiteur du récepteur de l’interleukine 1, est un immunosuppresseur proposé dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde en association au méthotrexate chez les patients ne répondant pas suffisamment au méthotrexate seul. L’anakinra est déjà commercialisé depuis plusieurs années dans d’autres pays européens. L’anakinra est administré par voie sous-cutanée à raison d’une injection par jour. Des réactions au site d’injection sont très fréquentes. L’anakinra présente en outre les mêmes effets indésirables et contre-indications que les autres immunosuppresseurs. Les immunosuppresseurs peuvent être utiles chez certains patients ne répondant pas aux inducteurs de rémission (DMARD ou disease modifying antirheumatic drugs). Il n’est cependant pas prouvé que l’anakinra apporte une plus-value en termes d’efficacité, d’innocuité ou de facilité d’usage par rapport à d’autres antirhumatismaux tels que les inhibiteurs du TNF.[1]
– Le daclatasvir (Daklinza®; chapitre 11.4.4.) est un nouvel antiviral proposé dans le traitement de l’hépatite C. Il s’agit d’un inhibiteur de la protéine virale NS5A qui est utilisé en association à d’autres antiviraux (p. ex. peginterféron alpha, ribavirine, sofosbuvir). Les effets indésirables du daclatasvir consistent essentiellement en de la fatigue, des céphalées et des nausées. Le daclatasvir est un substrat du CYP3A4 et de la glycoprotéine P-gp, ainsi qu’un inhibiteur de la P-gp, ce qui expose à un risque élevé d’interactions (voir tableau Ib et Id dans l’Introduction du Répertoire). Comme avec les autres antiviraux spécifiques contre l’hépatite C, des résultats encourageants au niveau de réponse virologique ont été rapportés dans le cadre d’études cliniques (taux d’éradication > 90% en association avec le sofosbuvir)mais les effets indésirables à long terme de telles associations antivirales sont encore peu connus. Le daclatasvir est remboursé en milieu hospitalier sous certaines conditions. Vu l’expérience encore limitée et son coût très élevé, la place du daclatasvir est, comme celle des autres antiviraux contre l’hépatite C, encore très restreinte.[2] [Voir aussi Folia de septembre 2014]
– L’empagliflozine(Jardiance®; chapitre 5.1.9.) est un inhibiteur du co-transporteur sodium-glucose de type 2 (SGLT2) au niveau rénal, tout comme la canagliflozine (Invonkana®, voir Folia de janvier 2015). L’effet hypoglycémiant repose sur une diminution de l’absorption rénale du glucose provoquant une glucosurie. Les gliflozines sont utilisées dans le diabète de type 2, en monothérapie ou en association à d’autres antidiabétiques. Leur effet sur les complications du diabète n’est pas connu. Les effets indésirables des gliflozines consistent surtout en des infections urinaires, des candidoses vulvo-vaginales, des troubles gastro-intestinaux, une polyurie avec risque de déshydratation et d’hypotension. Des cas d’acidocétose diabétique ont été rapportés récemment chez des patients traités par des gliflozines [voir communiqué du 19/06/15 dans la rubrique « Bon à savoir » sur notre site Web], ce qui incite davantage encore à la prudence chez les patients à risque de déplétion volémique ou avec une diminution de la fonction rénale. Tenant compte de l’efficacité limitée des gliflozines sur le taux d’HbA1c, des incertitudes quant à leur innocuité et de l’expérience encore limitée, les gliflozines ne sont pas des antidiabétiques de premier choix.[3]
– La spécialité Alvesco® est retirée du marché, et il n’existe plus de spécialité à base de ciclésonide. Le ciclésonide est un corticostéroïde qui était proposé en inhalation dans le traitement de l’asthme persistant.
– La spécialité Cardiphar® contenant 80 mg d’acide acétylsalicylique sous forme d’une préparation non gastro-résistante est retirée du marché. L’acide acétylsalicylique à 80 mg est encore disponible sous forme de comprimés gastro-résistants (Asaflow®).
[1]Australian Prescriber 2004; 27:160-1; La Revue Prescrire 2003; 23:577; Pharma Selecta 2002; 18:105-7
[2]La Revue Prescrire 2014; 34:757-765
[3]Pharma Selecta2015, 5 via www.pharmaselecta.nl